vendredi 6 janvier 2012

Discussion avec l'abbé Savalli, curé de Carry le Rouet

En prélude à notre entrevue du samedi 31 décembre:

Plus que la violence directe, on trouve dans les faits divers, les faits de société, un bon marché de la vie. Ils ne veulent pas tuer des humains, ils veulent tuer la vie. Le nazisme en avait fait son étendard. La tête de mort sur le képi des SS. Ces types de véhiculisation sont des instruments utilisés dernièrement lors du 11 septembre 2001 à New-York. Ce fait historique, la négation de la vie, pose une question: comment est-elle possible dans la situation chrétienne ?
André Malraux a dit: "les civilisations à venir seront sacrées ou ne seront pas". Je peux concevoir le sacré, un fait consenti dans la pensée mais qui ne doit pas aller au delà de sa conception provisoire dans le temps.
Je suis pour le dépassement de soi à partir de sa propre réalité. Donc je véhicule l'immanence. Mais comment pourrais-je concevoir la transcendance ? "Celui qui croyait au ciel et celui qui n'y croyait pas" (Aragon). La réponse à mes yeux peut être dans la foi.
La foi, un acte d'une volonté sublimée et sublime. En fonction de ce "bon marché de la vie", comment les chrétiens peuvent ils vivre de nos jours ?


Après l'entrevue, les questions que je posais à l'abbé Savalli, je me les posais à moi-même. On est toujours son propre regard comme le soulignait Pascal, au travers de ses réflexions contraires, Spinoza au travers d'un très long échange, Platon par ses dialogues apocryphes et Augustin par ses fausses confessions.
Ceci pour la forme. Reste le contenu.


La réponse ou les réponses: 
lui par la foi et moi par l'exercice donné et dit par la raison.
Mais peut-être lui aussi par un exercice de la raison et moi par la foi, la foi en l'homme.

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