vendredi 20 juillet 2012
Festival d'Avignon
J'ai suivi le Festival durant dix ans au moins, j'ai participé au débat du verger et à ceux de la salle de l'Hôtel de Ville. J'ai connu "le festival en espadrilles", une vision que Jean Vilard avait du théâtre populaire. J'écrivais beaucoup sur la jeune vie de cet événement théâtral. J'ai vu un jour Jean Vilard qui sur la scène ne maîtrisait pas bien son texte de Richard II le lire feuillet en main et le jouer en même temps. J'ai Dîné quelques fois avec Vilard et Gerard Philippe au restaurant de l'Hotel de France, des conversations ou l'on riait beaucoup. Ma fille Patricia me rejoignait et elle a participé à des débats avec le Parti Communiste. En 1968 elle était là à la représentation de "Messe pour le temps présent" que Vilard avait demandé à Béjard. Au début de la représentation un groupe de jeunes excités s'en est pris à Maurice Béjard, trop classique à leur entendement, ils avaient interrompu la représentation du Sacre du printemps. Ils glapissaient sur deux ou trois rangs derrière moi. Je ne sais ce qui m'a pris, j'étais fort en colère et je leur ai crié "Ah vous, les grandes folles, ça suffit !" mais tout de suite je me suis levé et repris en leur disant toutes mes excuses. L'un d'eux s'est levé "Nous les acceptons volontiers, mais cher débatteur, vous l'avez dit!"
Saint Tropez
Vers le milieu des années 50, j'avais décidé de faire un reportage sur ce Saint Trop' naissant. J'étais logé chez un ami et camarade hôtelier. J'étais allé jusqu'à la grande plage déserte, je m'y étais baigné et ressorti très vite, l'eau était très froide et je n'aime pas ça. Au soir j'avais rendez-vous chez Senequier qui grandissait à peine. Sur le quai, mon hôtelier me dit tout à coup: " tiens voilà Colette. Je la vis forte, charpentée, avec une incroyable chevelure. Mon hôte la connaissait. "Ah vous êtes journaliste, me dit-elle, que venez vous faire dans ce coin perdu ? Pour moi ? c'est beaucoup trop mais je pourrais vous recevoir à la Treille Muscate. Tout le monde connaît le chemin."
J'ai du repartir de St Trop' le lendemain, rappelé par des dirigeants auxquels St Trop et peut-être Colette ne leur disaient pas grand chose.
C'était l'époque où Maurice Thorez avait appelé à produire le charbon avant tout pour aider au redressement du pays. Il disait aussi: "Il faut savoir arrêter une grève"
J'ai du repartir de St Trop' le lendemain, rappelé par des dirigeants auxquels St Trop et peut-être Colette ne leur disaient pas grand chose.
C'était l'époque où Maurice Thorez avait appelé à produire le charbon avant tout pour aider au redressement du pays. Il disait aussi: "Il faut savoir arrêter une grève"
A bord du Litva avec Maurice Thorez et ceux qu'il m'avait présentés comme les apôtres, ses fils Jean, Pierre et Paul.
Alès
A Alès lors de la grande grève des mineurs en 1948 je suis descendu pour un reportage sur la dure condition de travail dans le puits de Roche-belle. A cent mètres de profondeur ils travaillaient à demi couchés dans la traille, il y faisait près de 50°. A la remontée j'ai eu droit à une ovation des mineurs, c'était très émouvant.
Résistance
Dans les Cévennes en 1943, avec une partie du maquis FTP nous sommes allés reconnaître les pentes de l'Aigoual, nous y avons bivouaqué et je me souviens que le matin je me suis rasé à l'eau très froide au bord d'un torrent.
Saint-Jean Baptiste
A Dax le 24 juin, jour de la Saint-jean Baptiste, c'était la fête patronyme de mon frère Jean, dit John. J'étais à Dax, le curé tout jeune avait fait faire un grand feu sur une île de l'Adour, il a souhaité la st Jean à mon frère à genoux. J'avais joint mon frère avec l'un des premiers téléphones portables.
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